1. |
Courte fête
02:51
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Comme l’infini commence avec soi
Là, derrière la tête
L’amour, est-ce un jeu de joie
Ou une bougie, courte fête
Car je suis trop docile
J’attends encore
Le retour des fleurs dans ma chambre
Est-ce que le vent avance sans moi
Bien qu’en une étreinte
Je le sens qui chauffe mon toit
Mon habit, courte pointe
C’est qu’il est plus facile
D’apprendre encore
Que de désapprendre
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2. |
Les enjambées
03:10
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Éviter de peu
Le grand dérapage
Esquiver, au mieux
Le carambolage
Détourner les pieux
Soigner le langage
Et fermer les yeux
En prenant le virage
On avance sans savoir
Pourquoi on court et après quoi
Mais sans compter nos pas
On se lance
Faire crier les pneus
Décoller sauvage
Ou entre les deux
Sans faire de nuage
Se moquer des nœuds
Des foudres et des charges
Et même s’il pleut
Prendre le large
On avance sans savoir
Pourquoi on court et après quoi
Mais sans compter nos pas
On se lance
On avance sans savoir
Pourquoi on court et après quoi
Mais sans compter nos pas
On se lance
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3. |
Nos corps qui se longent
03:56
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Emmène-moi
Où je me perds
Chanson d’hiver
À demi-voix
Les corps qui se longent
Tendent souvent
À se lasser
Au bout d’un temps
Mais je ne veux pas
Compter les fois
Les douces guerres
Où l’on se terre
Entre les draps
Quand je m’endors
Au creux de nous
Le silence d’or
Sème le flou
Les corps qui se longent
Tendent souvent
À s’épuiser
Dans leurs élans
Nos corps qui se longent
Prennent le temps
Pour se trouver
Comme à pas lent
Dans le froid
Les corps qui se longent
Se courbent parfois
Des jours passés
À bout de bras
Nos corps qui se longent
N’oublieront pas
Comment s’aimer
Du bout des doigts
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4. |
Petit feu
04:38
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Si tu pouvais fixer le temps
Avant qu’il ne t’avale
Si tu voulais vibrer autant
Que soufflent les rafales
Ou-ou
Petit feu
Si tu pouvais peindre de blanc
Les bleus que tu trimbales
T’arrêterais de faire semblant
De crever sans te faire mal
Ou-ou
Petit feu
Ou-ou
Joli feu
Tu crois maintenant que d’exister
C’est marteler qui tu n’es pas
La négation comme un bouclier
Que tu gardes à côté de toi
Ou-ou
Petit feu
Ou-ou
Joli feu
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5. |
Que je ne le brise pas
04:38
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J’ai regardé mourir les heures
Comme si j’en avais les moyens
Couru comme celui qui a peur
D’un endroit où être bien
D’une solitude qui cesse d’être une cage
Le malaise ne touche pas sa fin
Le manège ne comble pas la faim
Au fond d’un lieu, d’une tête, d’un verre
Qui jamais vraiment ne se vident
J’ai bu les mots, et le vin et la mer
Et fixé mon ennui liquide
Pour détourner les yeux de tout mauvais présage
Le front appuyé sur le tien
Je suis les lèvres de passage
Qu’on me prête un cœur
Que je ne le brise pas
Comme une absence ou un poids
Un tendre avant-goût de novembre
Parfois je me demande pourquoi
Il y a un feu pris dans le ventre
Et du sable dans l’engrenage
Le pied appuyé sur le frein
Je rafistole mon bagage
Qu’on me prête un cœur
Que je ne le brise pas
Que je ne le brise pas
Que je ne le brise pas
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San James Montreal, Québec
San James, c’est à la fois le bunker et l’explosion. Véritable catalogue des sentiments humains, sa musique documente l’effondrement de ces ponts que l’on croyait indestructibles, tout en nous inspirant chaque fois l’élan nécessaire pour traverser la prochaine rivière. ... more
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